Mardi 25 avril 2023

La douane poursuit son engagement contre l’introduction illégale de viande

L’importation de viande et produits à base de viande dans les bagages voyageurs est strictement interdite par le droit européen, en raison du risque sanitaire majeur que représentent ces marchandises pour la santé publique.

L’introduction illégale de viande : des répercussions économiques et environnementales très graves

Ainsi, certaines viandes dites « de brousse » (notamment la viande de chauve-souris, de pangolin, de porc-épic, de singe…) peuvent constituer un vecteur non négligeable de graves zoonoses, dont le virus Ebola. 

Elles représentent également un risque pour la santé animale, ces produits véhiculant des maladies animales (peste porcine africaine, fièvre aphteuse…), dont l’introduction en France aurait des répercussions économiques très graves pour les filières concernées.

Enfin, ces importations illégales participent à l’appauvrissement de la biodiversité avec l’introduction de produits parfois issus d’espèces protégées, inscrites à la Convention CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), comme le pangolin.

La douane et la lutte contre l’introduction illégale de viande

La douane est fortement mobilisée dans la lutte contre l’introduction par les voyageurs de ces denrées prohibées. En 2022, près de 25 tonnes de viande ont été saisies dans les bagages voyageurs, dont plus de 800 kilos de viande de brousse.

Dans le prolongement de l'annonce de la Secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Madame Bérangère Couillard, lors d'une visite à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle le 15 février dernier, la douane a organisé, en collaboration avec le ministère chargé de l’écologie, un groupe de travail sur les importations illégales de produits carnés et d'espèces sauvages dans les bagages des voyageurs le jeudi 20 avril à Bercy.

Cette réunion a permis aux différentes administrations (DGDDI, DGAL, DGALN, DGAC, OCLAESP) et organisations non gouvernementales concernées (Union Internationale pour la Conservation de la Nature, WWF, IFAW et Association Française des Parcs Zoologiques) d’échanger sur cette thématique d'importance.

Plusieurs axes de travail ont pu être examinés, notamment la mise en place d’un plan de communication visant à sensibiliser les voyageurs aux risques encourus, le renforcement de la responsabilité tant des voyageurs que des transporteurs, la limitation du poids maximum des bagages en soute ou encore le développement d’actions de coopération afin de susciter une démarche d’adhésion volontaire de l’ensemble des compagnies desservant les pays à risque.