La douane intercepte trois trafics d’espèces protégées : peaux d’alligator, plumes rares, et crânes marins

La douane met fin à trois trafics d’espèces protégées : peaux d’alligator, plumes d’oiseaux rares et crânes d’espèces marines.
Export illégal de peaux d’alligator à Marignane
Le 24 mars 2025, les douaniers du bureau de Marignane procèdent à un contrôle d’une déclaration d’exportation vers la Tunisie. Leur inspection révèle la présence de 3 770 découpes de peau et 10 morceaux de peau brute d’alligator, alors que seuls 3 202 morceaux avaient été déclarés avec les justificatifs exigés. Au total, 568 découpes et 10 morceaux non déclarés, dépourvus des documents requis par la convention CITES, s’apprêtaient à quitter le territoire illégalement. Utilisée notamment en maroquinerie de luxe pour des sacs, ceintures ou bracelets de montre, la peau d’alligator peut atteindre plusieurs milliers d’euros sur le marché légal. La société expéditrice était déjà connue des services pour des irrégularités similaires.
Trafic de plumes d’oiseaux protégés à Roissy
Le 2 juillet 2025, les agents de la douane de Roissy contrôlent un colis en provenance du Costa Rica à destination de l’Italie. Ils y découvrent 489 plumes, dont 481 plumes d’Ara macao et 8 de quetzal resplendissant, deux espèces protégées par la CITES. Très recherchées pour leur éclat exceptionnel et leurs couleurs vives, ces plumes sont destinées aux vêtements traditionnels, à la plumasserie de luxe, à la décoration ou encore à des collections privées. La totalité des plumes a été saisie.
Importation illégale de restes d’espèces marines à Fos-sur-Mer
Le 10 juillet 2025, à Fos Port-Saint-Louis, les douaniers contrôlent un conteneur maritime en provenance des îles Kerguelen. À l’intérieur, ils découvrent 17 spécimens suspects, parmi lesquels 11 sont formellement identifiés comme relevant de la CITES : crânes de gorfou, d’albatros à bec jaune, crâne et mâchoires d’otarie de Kerguelen, dents de cachalot, d’orque et d’éléphant de mer. Les trois personnes responsables de cette importation, de retour de mission dans les terres australes françaises, n’ont présenté aucun permis de détention ou de transport. Ces restes étaient destinés à des cabinets de curiosités ou conservés comme souvenirs, en méconnaissance de la réglementation.
Lutte contre le trafic d’espèces protégées
En 2024, la douane a réalisé 560 constatations en matière de trafic d’espèces protégées. Elle a intercepté 167 animaux vivants, dont 35 tortues, 62 oiseaux (dont 18 perroquets), 21 araignées et scorpions, un serpent, 254 kg de civelles, plus de 180 kg de coraux et saisi 22,8 tonnes de produits carnés dont 455 kg de viande d’espèces sauvages menacées.
Alors que les vacances approchent, la douane rappelle l’importance de la vigilance : un simple souvenir peut parfois enfreindre des règles strictes sur la protection de la faune et de la flore.