Jeudi 17 avril 2025

4e GT sur l’importation illégale de produits carnés dans les bagages voyageurs : l’Etat poursuit son engagement

L'importation de produits carnés dans les bagages des voyageurs est strictement prohibée par la réglementation européenne, car elle constitue un triple risque pour la santé publique, la santé animale et la biodiversité.

En 2024, la douane a réalisé 3 051 constatations portant sur de la viande interdite à l’importation et a saisi 22,8t de produits carnés, dont 455kg de viande d’espèces sauvages menacées. Les principales saisies sont effectuées à l’aéroport de Roissy, toutefois, d’autres brigades sont confrontées à ce genre de trafic et restent mobilisées sur ce domaine.

Un groupe de travail piloté et coordonné par la douane réunissant ONG et acteurs privés

L’ensemble des parties prenantes, comprenant ONG (UICN, WWF, IFAW, AFdPZ) et principaux acteurs privés (Air France et ADP) concernés, se sont réunies pour la 4ème fois à Bercy sous la forme d’un groupe de travail interministériel (GT) piloté et coordonné par la douane française. Le GT a pour la première fois été élargi à deux experts scientifiques. Une représentante de l’administration fédérale belge en charge de l’environnement et de la santé a par ailleurs été invitée pour un partage d’expérience.

Ce 4ème GT a permis :

  • De rappeler et mettre à jour le plan d’action ;

  • De dresser un bilan des actions de sensibilisation des voyageurs et des pays de provenance menées depuis le dernier GT ;

  • De présenter les premières conclusions des travaux scientifiques menés à l’aéroport de Roissy pour quantifier le trafic de viandes dans les bagages des voyageurs et d’effectuer une analyse des risques associés. Ce travail doit également permettre de réaliser un guide d’identification des espèces dont sont issues les viandes pour faciliter les constatations lors des contrôles douaniers ;

  • D’annoncer la création du nouveau service d’assistance aux animaux sauvages saisis (SAASS) qui doit être pleinement opérationnel à la fin du mois d’avril 2025.

Ce GT a également été l’occasion d’un partage d’expérience avec une représentante de l’administration fédérale belge en charge de l’environnement et de la santé qui a pu décliner les 5 axes du projet du plan d’action mis en œuvre en Belgique sur cette même thématique.

Les parties ont collectivement réaffirmé leur volonté de poursuivre les actions engagées pour lutter contre ce trafic et convenu de la nécessité de porter ce sujet au niveau européen.